Gijs de Jong : « Nous voulons organiser la meilleure Unity EURO Cup à ce jour ! »
Monday, October 13, 2025
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Le secrétaire général du KNVB, Gijs de Jong, explique pourquoi l’organisation de l’édition de cette année de la Unity EURO Cup était une occasion que les Pays-Bas ne voulaient pas manquer. Ce tournoi d’une journée en faveur des réfugiés et de joueurs de leurs communautés d’accueil est organisé par l’UEFA en collaboration avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
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Qu’est-ce que cela signifie pour les Pays-Bas d’organiser la Unity EURO Cup ?
Aux Pays-Bas, en particulier au niveau amateur, le football a le don de rassembler les gens. Le football est la plus puissante expression de l’article premier de la Constitution du Royaume des Pays-Bas, qui établit les principes de la non-discrimination et de l’égalité. Un tournoi tel que celui-ci met à l’honneur ces valeurs et montre le pouvoir du football. Nous pensons qu’il est important de nous engager dans ce domaine, en tant qu’association nationale.
Quels sont vos espoirs pour ce tournoi ?
Nous avons pour objectif d’organiser la meilleure Unity EURO Cup à ce jour ! Nous bénéficions d’un super campus ici, à Zeist, et nous utiliserons les terrains où s’entraînent les équipes nationales masculine et féminine. Les anciens internationaux Aron Winter et Khalida Popal participeront au tirage au sort.
« Nous avons pour objectif d’organiser la meilleure Unity EURO Cup à ce jour ! »
Il faut aussi penser à l’accueil des joueurs, aux installations, au transport, à l’arbitrage, au repas et à la fête de clôture, etc. Nous voulons nous assurer que tout soit mémorable.
Vous avez parlé du pouvoir du football. Pouvez-vous nous expliquer le lien avec les réfugiés ?
Quand vous arrivez aux Pays-Bas en tant que réfugié·e, le football peut vous aider à trouver votre place dans la société. Plusieurs clubs amateurs ont déjà contribué à l’intégration des réfugiés par le football. Des enfants et des parents de tous les milieux se retrouvent dans les clubs amateurs. Tout le monde est au même niveau.
« Les gens qui viennent aux Pays-Bas, pour quelque raison que ce soit, apportent toujours quelque chose à notre pays, et aussi au football. »
Nous avons toujours besoin que de nouveaux joueurs, arbitres, entraîneurs et bénévoles viennent enrichir le jeu. Les gens qui viennent aux Pays-Bas, pour quelque raison que ce soit, apportent toujours quelque chose à notre pays, et aussi au football. Nous devons conserver cette philosophie.
C'est un ancien réfugié, Anoush Dastgir, qui entraîne aujourd’hui l’équipe nationale néerlandaise des moins de 18 ans.
Anoush est un entraîneur talentueux, et nous sommes très heureux de l’avoir. Quand on pense au contexte de ce tournoi, il représente un excellent exemple de ce que les réfugiés peuvent apporter à notre pays. C’est également très encourageant d’avoir une plus grande diversité au sein de l’organisation. Le signal envoyé aux joueurs, aux collègues et au grand public est très positif. Je ne doute pas un instant que le football soit un moyen idéal de montrer que les réfugiés constituent davantage un investissement judicieux qu’un fardeau.
Parlez-nous de votre expérience avec le HCR.
Nous sommes de fervents supporters du HCR, et ce n’est pas la première fois que nous travaillons ensemble. Nous collaborons ensemble sur notre programme World Coaches dans des pays tels que l’Algérie, la Jordanie et le Kenya, y compris les camps de réfugiés, pour aider les personnes intéressées à devenir des entraîneurs de football. Ce programme aborde aussi des questions telles que l’éducation, le travail, l’hygiène et l’égalité des genres, et encourage les entraîneurs à jouer le rôle de modèles au sein de leurs communautés.
Nous avons également mené ce programme aux Pays-Bas, dans un centre d’accueil des réfugiés, à Ter Apel. Il a beaucoup aidé à la cohésion sociale là-bas.
Qu’en est-il des arbitres du tournoi ?
Zeeburgia, un club d’Amsterdam, mène le fantastique programme Refugee Referees. Nous manquions d’arbitres au niveau amateur, et cette initiative a contribué à l’intégration de réfugiés dans la société néerlandaise. C’était donc une situation gagnant-gagnant. Tous les réfugiés de la Unity EURO Cup viendront de ce programme.
« Nous manquions d’arbitres au niveau amateur, et cette initiative a contribué à l’intégration de réfugiés dans la société néerlandaise. C’était donc une situation gagnant-gagnant. »
Quel message voudriez-vous faire passer au sujet de la Unity EURO Cup ?
Le football rassemble les gens, quelles que soient leur culture, leur situation ou leur religion, et les met en contact les uns avec les autres. J’espère que c’est ce que ce tournoi montrera. Si vous n’avez pas l’occasion de le vivre lors de la Unity EURO Cup, faites-le dans votre club local. C’est souvent l’un des rares lieux d’un village, d’une ville ou d’un quartier où chacun·e est le/la bienvenu·e, quels que soient sa nationalité ou son statut.
La Unity EURO Cup
La Unity EURO Cup est plus qu’un simple tournoi de football : c’est une célébration de la faculté de notre sport à unir les communautés, quel que soit le contexte.
Organisé par l’UEFA en collaboration avec notre partenaire le HCR (l’Agence des Nations unies pour les réfugiés), cet événement mixte disputé par des équipes composées de réfugiés et de joueurs issus des communautés d’accueil braque les projecteurs sur une fonction vitale de ce sport : faciliter l’inclusion sociale.
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